Idées #2: La valeur intrinsèque et absolue de la vie.
Nous avons tous été manipulés à croire que, si nous n'avons pas de salaire, nous ne valons rien. Comme si notre vie entière serait définie par notre propre productivité. Comme si la valeur intrinsèque et absolue de la vie se résumait "à à quel point nous sommes capables de faire de l'argent", ou, au minimum, à "si, oui ou non, nous sommes capables d'en faire".
Tout ça est faux. Tout ça est définitivement faux, et nous le savons tous. La vérité est toute simple: Nous devons travailler parce qu'une poignée de personnes, il y a des décennies sinon des siècles, en ont tué une poignée d'autres pour contrôler le bout de terre sur lequel nous sommes nés, et que les personnes qui ont survécu ont décidé, peu après, autant unilatéralement qu'injustement, que chaque personne qui y naîtrait devrait payer d'une vie de travail le "privilège" d'être né à cet endroit.
Dois-je vous rappeler qu'on ne peut décider d'avance de l'endroit où on naît? Dois-je vous rappeler qu'on ne nous a jamais demandé notre avis?
Quelle est cette honte dont vous parlez, celle de ne pas travailler, quand des millions de personnes sur la planète ont faim, mais que notre "utilité" sur cette planète n'est pas d'assurer la survie de ceux-là, mais plutôt d'améliorer le bien-être d'une société déjà saturée de nourriture et de divertissement au détriment des pays pauvres qui n'en ont rien à chier, car ils ne pourront jamais y toucher, ni à notre salaire. Devant la honte de ne pas travailler sous prétexte que ne pas avoir d'emploi fait de nous des êtres "inutiles", je vous présente la honte de surtravailler pour un pays surdéveloppé qui demande à sa surpopulation de surpolluer pour sursaturer le marché de merdes dont nous n'avons pas besoin, parce que les pays riches, depuis "les trente glorieuses", ont trop d'emplois et pas assez de raisons d'être.
Faire croire aux gens qu'ils sont inférieurs s'ils ne travaillent pas est assez ironique si l'on participe au surtravail et au surdéveloppement d'une surpopulation sursaturée de biens et de divertissements au détriment d'une planète qui manque de ressources naturelles et au détriment de pays qui meurent de faim et qui nous fournissent leurs biens à bas prix parce que faits par des esclaves pré-ados.
La vérité est toute simple: Vivre est un droit acquis à la naissance. Ici, comme là-bas.
En plus, nous vivons dans une écologie, pas dans une économie. Ou si vous préférez, nous vivons dans un écosystème, pas dans un système financier. Si vous ne tenez pas compte de l'empreinte écologique de votre travail, et que vous vous pensez supérieur aux personnes qui ne travaillent pas, vous pourriez très bien avoir tort. L'ironie, c'est qu'un québécois sur l'assistance sociale qui dépense son chèque mensuel complet en alcool a fort possiblement une empreinte écologique moindre qu'une personne qui "croit avoir réussie dans la vie" parce qu'elle a une voiture, une maison bien remplie, un enfant, etc. Elle a réussie "sa" vie. Au détriment de combien de personnes? Au détriment de combien de forêts?
Quand on y pense, le but de la vie devrait peut-être plutôt être, "réussir la vie des gens dans le besoin", "réussir la planète", voire même "réussir les autres planètes". La vérité est toute simple: Lorsque vous avez trouvé moyen de subvenir à vos propres besoins et aux besoins des personnes qui vous sont chères, en toute indépendance, vous avez réussi.
Il ne vous reste qu'à regarder les gens payer leurs factures mensuelles, payer des choses qu'ils ne possèdent toujours pas, des gens qui dépendent présentement des autres pour les payer pour assurer leur survie, dire qu'ils ont "réussi" leur vie. Vous, en tant qu'anarchiste? Il ne vous reste qu'à prendre votre retraite, peu importe à quel point vous êtes jeune. Dans tous les cas, ce que vous faites à partir de là n'est pas de mon ressort. Vous êtes maintenant libres.